Créatures mythiques et monstres
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les déesses de tous les arts. Elles étaient les filles du dieu suprême Zeus et de Mnémosyne (déesse de la mémoire).
Les Muses étaient très belles et nobles et vivaient avec les dieux sur l'Olympe (également aux sources de la Béotie ou du Parnasse). Le dieu le plus proche d'elles était Apollon. Tous les dieux protégeaient les Muses, à l'exception d'Arès, qui ne les traitait pas bien. Les Muses aimaient danser et chanter, divertissant ainsi les dieux et elles-mêmes.
Elles étaient gentilles avec les humains, en particulier les poètes, les acteurs, les chanteurs et les dramaturges. Mais si quelqu'un les insultait ou s'élevait au-dessus d'elles, elles pouvaient se montrer méchantes. C'est ainsi que Thamyros perdit la voix, l'ouïe et la vue pour s'être vanté d'avoir battu les Muses lors d'un concours. Pýrenaos, quant à lui, mourut des mains de Zeus après avoir tenté de s'emparer des Muses.
Les Muses étaient au nombre de neuf et s'appelaient Kalliopē ("à la belle voix"), Euterpē ("réjouissante"), Erató ("affectueuse"), Thaleia ("festive, fleurie"), Melpomené ("chantante"), Terpsichore ("dansant en cercle"), Kleió ("célébrant"), Urania ("céleste") et Polyhymnia ("polyphonique"). Dans les textes les plus anciens, trois Muses bien distinctes sont mentionnées, à savoir Meleté ("soin"), Mnémé ("mémoire") et Aoidé ("chant").
Le mot "muse" est dérivé du verbe "maomai" (s'efforcer, désirer). Pour les Grecs, les performances artistiques des poètes, des danseurs et des musiciens n'étaient pas leur création ; tout, pensaient-ils, provenait de l'inspiration divine fournie par les Muses. C'est pourquoi la muse est invoquée au début de la création artistique.
Du mot muse dérive également le mot "musée" en tant que centre des sciences et des arts.