Une nouvelle ère dans la mentalité sociale des Ioniens s'ouvre avec les Républicains français et leur slogan « Égalité et justice ». Cette forme de gouvernement, jusqu'alors non reconnue, est alors davantage soutenue par les classes sociales inférieures, chez qui les nouvelles libertés éveillent un désir d'égalité et d'indépendance. La noblesse, en revanche, n'était pas disposée à renoncer à ses privilèges et a donc soutenu l'accord entre la Russie et la Turquie, qui s'est ensuite emparée de l'île. Ces changements ont toutefois incité les habitants de Zante à revendiquer le droit à l'autodétermination. Pendant l'occupation britannique, ils ont activement soutenu les Grecs dans leur guerre d'indépendance et, en 1864, les îles Ioniennes ont été rattachées à la Grèce.
Alors que l'influence vénitienne sur les îles grecques diminue, les Français s'intéressent de plus en plus à la région. En 1797, des républicains français sont apparus dans les îles Ioniennes, promettant de changer le système social, économique et politique.Après la conquête de Zante, Napoléon se déclare libérateur des îles Ioniennes et Zante devient le centre administratif des îles Ioniennes.
L'arrivée des Français a été accompagnée de célébrations, de la plantation de « l'arbre de la liberté » et de l'incendie du controversé Livre d'or « Libro d′oro » sur la place principale.La population est divisée en trois classes : la noblesse, la bourgeoisie et le peuple. Seuls les nobles étaient inscrits dans le Livre d'or et jouissaient de droits politiques.
Les Français apportent de nouvelles libertés à l'île, abolissent les discriminations et introduisent l'école obligatoire.
Mais la liberté et l'innovation apportées par les Français se sont rapidement heurtées à la nostalgie d'une classe noble qui regrettait les anciens privilèges. Ainsi, le changement français n'a pas duré longtemps et l'oligarchie a été restaurée après seulement 15 mois en 1798, lorsque l'île est passée sous la domination russo-turque.
En 1800, à Constantinople, la Russie et la Turquie se sont mises d'accord pour créer un nouvel État libre appelé « État d'Eptanisos » ou « État des Sept Îles ». Le grec devient la langue officielle de l'État et le christianisme orthodoxe est établi comme religion officielle.
Cependant, le nouvel État rétablit la domination de l'ancienne noblesse sur la population locale, ce qui provoque des tensions constantes dans la société, et les insulaires organisent à plusieurs reprises des soulèvements. La situation s'apaise en 1807 lorsque les Turcs rendent l'île aux Français. Mais ceux-ci ne s'y installent pas longtemps.
En 1809, les Britanniques, avec l'aide d'une grande armée, se sont installés à Zante et en ont fait la capitale de l'État ionien. Les Britanniques ont gouverné l'île de 1814 à 1864. En conséquence, elle a bénéficié de nouvelles infrastructures, d'un approvisionnement en eau, de ponts, de ports, d'écoles, etc.
Cependant, le reste de la Grèce était encore sous domination turque à cette époque et le sentiment anti-autoritaire grandissait dans la société. La population grecque a même fondé une société patriotique secrète appelée « Filiki Eteria » (« Société des amis ») et les événements suivants ont conduit à un soulèvement pour l'indépendance. En 1821, la guerre d'indépendance grecque a eu lieu et les habitants de Zante y ont joué un rôle clé, en soutenant ouvertement les Grecs et en donnant de l'argent et des soldats. Les Grecs ont finalement réussi à se libérer de la domination turque.
La séparation de la Grèce de l'influence turque a fortement stimulé l'émergence d'un mouvement radical dans les îles Ioniennes, qui avaient longtemps lutté contre les Britanniques. Zante et les îles Ioniennes ont rejoint la Grèce le 21 mai 1864, date à laquelle le drapeau grec y a flotté.
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